Afrogameuses signe un partenariat avec le studio Maratus

24 Jan 2021 | Jeux vidéo

Afrogameuses

Afrogameuses, première association en France dont la mission principale est de militer pour une meilleure représentation des femmes noires et afrodescendantes dans le jeu vidéo, vient de signer son premier partenariat avec le studio indépendant belge Maratus. Une étape clé pour impliquer les professionnel.les vers une industrie plus inclusive.

L’industrie … un enjeu essentiel pour accompagner le changement des mentalités

Créée en juillet 2020, l’association Afrogameuses travaille pour la mise en valeur des femmes noires, mais milite plus largement pour une meilleure inclusion des personnes issues de la diversité dans le secteur des jeux vidéo. Une action essentielle qui doit se faire en cohésion avec la profession. Pour y arriver, l’association a mis en place un programme de partenariat pour permettre aux entreprises, écoles et associations de prendre part à l’évolution de l’industrie. Au programme : participation aux multiples événements de réseautage et aux sessions d’informations (masterclass) ou encore la mise à disposition d’une communauté de testeurs de populations diverses et mixtes pour tester de nouveaux jeux et échanger avec les concepteurs.

« Les partenariats vont nous permettre de démocratiser les métiers du jeu vidéo dans le cadre de Masterclass. Il est également prévu de mettre en relation les étudiantes et les professionnels avec nos entreprises partenaires pour diversifier les profils dans le recrutement. Ce sera aussi l’opportunité de réfléchir à comment nous pouvons ensemble, faire plus et faire mieux pour inclure le personnes racisées dans l’industrie » , détaille Jennifer Lufau, fondatrice d’Afrogameuses.

⇨ Une première signature avec le studio indépendant belge Maratus Games

Début janvier, Afrogameuses a signé son premier partenariat avec Maratus Games. Suite à une campagne crowndfunding particulièrement réussie (plus de 33 000 euros récoltés), le jeune studio indépendant belge développe Arisen, un jeu de cartes narratif sur l’esclavage basé sur un choix de personnages féminins, masculins, binaires, homosexuels, hétérosexuels et bisexuels.

« J’ai découvert Afrogameuses sur Twitter et j’ai immédiatement adhéré au concept. En effet, chez Maratus, que ce soit dans nos jeux ou au sein de notre entreprise, nous militons pour une meilleure représentation des femmes, notamment issues de minorités. Nous espérons pouvoir encourager et accompagner de nombreuses personnes désireuses de faire carrière dans le jeu vidéo » selon Anaïs Berly-Godefroid, co- fondatrice de Maratus Game.

Le studio a d’ailleurs cette collaboration avec une première masterclass en décembre, qui a permis de découvrir le métier peu connu de narrative designer, et d’expliquer le développement du jeu.

« Maratus Games est un de ces studios qui font un réel effort, malgré leur petite taille, pour aller dans la bonne direction quand il s’agit de créer des univers et des personnages issus des minorités. Nous apprécions grandement leurs efforts et avons envie de nous soutenir mutuellement car nous avons un objectif commun : celui d’une meilleure représentativité des minorités dans les jeux vidéo.

La place des femmes noires et afrodescendantes dans le secteur du jeu vidéo

Les analystes de Newzoo ont récemment mené une enquête auprès de plus de 4 000 joueurs aux États-Unis et au Royaume-Uni sur le sentiment des joueurs à l’égard de la diversité et de l’inclusion dans les jeux vidéo.

Parmi les enseignements :

  • 54 % des joueurs américains estiment que la diversité est importante pour les personnages vidéoludiques (47 % au Royaume-Uni),
  • 47 % des interrogés aux Etats-Unis déclarent ne pas jouer à certains jeux car ils ont l’impression qu’ils ne sont pas faits pour eux (41 % au Royaume-Uni),
  • 1 personne sur 3 préfère incarner des personnages qui lui ressemblent.

Au sein de l’association, plusieurs actions concrètes sont déployées pour créer une communauté de soutien entre joueuses face aux diverses discriminations (misogynoir, racisme sur les plateformes…), mais aussi créer un espace de partage entre passionnés et d’éducation aux métiers de l’industrie du jeu vidéo.

Sensibiliser et valoriser la diversité

  • Rendre visibles de manière positive, différents profils d’afrogameuses actives de France et de l’étranger et ouvrir la voie à d’autres.
  • Mettre à disposition des ressources contre le harcèlement et les comportements racistes et sexistes en ligne.
  • Signaler et trouver des solutions aux personnages féminins noirs dans les jeux vidéo, bien souvent stéréotypés (character design), secondaires et non jouables.
  • Rencontrer les jeunes filles noires pour leur montrer que le gaming est un secteur viable et accessible.

« Je baigne dans l’univers du jeu vidéo depuis mon enfance, mais au fur et à mesure de mes expériences, je me suis aperçue qu’il n’y avait aucun modèle de femme noire gameuse. Pas de référente dans mon entourage ou dans la sphère publique. J’ai donc décidé de partir à leur rencontre en créant un compte Instagram qui a tout de suite fédéré. En échangeant sur nos différentes expériences, l’association s’est peu à peu imposée d’elle-même. Il était temps qu’un projet qui milite contre le racisme et le sexisme, mais aussi qui travaille pour une meilleure représentation des femmes noires dans l’industrie voit le jour » explique Jennifer Lufau, fondatrice d’Afrogameuses.

Et les prochaines étapes ? Le lancement du site web d’Afrogameuses qui concentrera tout le travail mené par les membres et la création de livres blancs pour éviter certains biais dans la production de contenus.

SOURCE : COMMUNIQUE DE PRESSE

Facebooktwitterredditpinterestlinkedinmail