A Knight of the Seven Kingdoms
Le 19 janvier prochain, la plateforme HBO Max accueillera A Knight of the Seven Kingdoms, nouveau spin-off de l’univers Game of Thrones. Ce prequel, attendu depuis plusieurs années, entend enrichir la chronologie de Westeros en explorant une période peu exploitée jusque-là : l’ère de Dunk et Egg, cent ans avant les événements de la saga principale.
Cette série est adaptée des Tales of Dunk and Egg, recueil de novellas écrites par George R. R. Martin. Le récit suit Ser Duncan « Dunk », un chevalier errant modeste, et son écuyer, le jeune « Egg », qui n’est autre que le futur roi Aegon V Targaryen. Le choix de ce duo permet d’aborder un récit à la fois plus intime et plus humble, loin des enjeux royaux démesurés ou des luttes fratricides vues dans les autres productions de la franchise. Un ton moins centré sur la grande politique, mais non dépourvu de dangers, d’oppositions et de conflits.
La première saison comptera six épisodes, dirigés à parts égales par Owen Harris et Sarah Adina Smith, et sera disponible en diffusion hebdomadaire à partir du 19 janvier sur HBO Max. L’annonce de ce calendrier de diffusion faisait suite à un report depuis une date initiale attendue en 2025, désormais repoussée à l’hiver 2026. Le projet est pensé comme une œuvre globale, avec trois saisons envisagées — chacune devant adapter une novella distincte de la trilogie Dunk & Egg — et des tournages potentiellement menés en tandem pour les saisons 2 et 3.
Le casting s’appuie sur Peter Claffey pour incarner Dunk et Dexter Sol Ansell pour interpréter Egg. Le plateau accueille également Finn Bennett dans le rôle du prince Aerion Targaryen, Bertie Carvel en Baelor « Breakspear », Daniel Ings en Ser Lyonel Baratheon, et Sam Spruell en Maekar Targaryen. Ces personnages, moins mis en lumière dans les précédentes séries, devraient jouer un rôle clef dans le développement de l’histoire et des dynamiques internes à la cour Targaryenne. Le tournage s’est déroulé de juin à septembre 2024 en Irlande du Nord.
Côté direction artistique, les premiers visuels et la bande-annonce laissent entrevoir un univers plus resserré, où la boue, le métal, les armures et les échanges entre chevaliers semblent primordiaux. Le showrunner Ira Parker a exprimé sa volonté de suivre Dunk « dans l’épaisseur du quotidien », avec une approche « gritty » centrée sur le ressenti du personnage plutôt que sur la mise en scène spectaculaire. Certains éléments visuels ont été retravaillés : par exemple, le symbole des Targaryens — autour duquel la mythologie de l’univers est souvent reconstruite — est revisité pour s’inscrire dans l’esthétique propre à cette période. Le dragon à trois têtes conserve une présence, mais dans une version revisitée qui tient compte du contexte historique de la série.
Dans la stratégie éditoriale de HBO, A Knight of the Seven Kingdoms s’inscrit comme un prolongement naturel de l’empreinte Game of Thrones sur le catalogue. En 2026, cette série précèdera le retour de House of the Dragon, positionnant la franchise sur deux fronts temporels distincts. Ce spin-off permet également à HBO Max de diversifier ses récits fantastiques, en proposant une intrigue plus restreinte en échelle mais riche en profondeur de personnages.
À l’approche de sa sortie, A Knight of the Seven Kingdoms a déjà suscité des attentes – non en raison de promesses spectaculaires, mais parce qu’il propose une perspective plus posée au sein de l’univers de Westeros, fondée sur des récits moins explorés jusqu’alors. Le 19 janvier marquera pour les abonnés HBO Max le retour dans un monde familier, mais traité sous un éclairage nouveau et localisé.