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Né en 1895 avec le cinéma, le producteur et réalisateur Henri Diamant-Berger est associé à plus d’une centaine de films entre 1916 et 1967. Il contribua, entre autres, à lancer la carrière au cinéma de Maurice Chevalier avec des films aujourd’hui oubliés que FilmoTV est heureux de présenter pour la première fois.
C’est donc à une plongée dans un demi siècle de cinéma français que FilmoTV convie les internautes en leur proposant non seulement ces 6 films jusque-là inédits sur le petit écran et 6 autres œuvres du réalisateur, également rarement projetés.
Invité sur le plateau de FilmoTV, son petit-fils Jérôme Diamant-Berger, lui aussi réalisateur et producteur, est venu, face à Jean Ollé-Laprune évoquer le parcours et les films de son aïeul.
Sa collaboration avec Maurice Chevalier
Une série de 6 films muets tournés entre 1917 et 1923 de 7 à 42 minutes avec la star du music-hall dans le rôle principal :
. Une soirée mondaine, un film à sketches dans lequel Maurice Chevalier partage l’affiche avec Mistinguett, sa grande histoire d’amour.
. Gonzague, le premier vrai film de cette série, tourné entre 10 heures et 16 heures avant que Chevalier n’aille jouer au Casino de Paris. L’indulgence du spectateur sera de rigueur car la copie, légèrement dégradée, se révèle difficilement restaurable !
. Jim Bougne boxeur relève de la curiosité. Le film met en scène un Maurice Chevalier aux multiples talents, à la fois acrobate, danseur, comédien et (excellent) boxeur.
. L’affaire de la rue de Lourcine adapte la pièce d’Eugène Labiche en le replaçant dans la même veine que les films de Laurel et Hardy.
. Un mauvais garçon adapte la pièce La beauté du diable de Jacques Deval avec une Marguerite Moreno très jeune dont on se souviendra qu’elle tourna souvent avec Henri Diamant-Berger.
. Par habitude dont le scénario fut présenté à Henri Diamant-Berger par Max Linder ne sachant pas quoi en faire. Du comique de situation avec Pauline Carton et Georges Milton.
Des réalisations rares
. Rue de la paix (1926) est l’adaptation de la pièce d’Abel Herman. Probablement une des plus grandes réussites d’Henri Diamant-Berger, il a été découvert il y a un an à peine aux Archives du film.
. Education du prince (1928) est un film d’aventure ambitieux avec Edna Purviance, l’ex-Mme Chaplin venue en France. Il met en scène des voyages imaginaires dans des décors extraordinaires tout en regardant du côté des films américains.
. Paris la nuit (1930) est un des tous premiers films parlants français. La prise de son demeure très rudimentaire, sans mixage post tournage. La musique du film est jouée en direct sur le plateau. Tourné dans le Paris des années 30, entre Pigalle et Montmartre, il affiche aussi une valeur documentaire.
. Miquette et sa mère (1934) se déroulait originellement au début du XXème siècle. L’histoire est ici transposée 30 ans plus tard. Avec Michel Simon et Blanche Montel.
. La maternelle (1949) est l’adaptation moderne – les écoles ayant quelques peu changé entretemps – du prix Goncourt obtenu par Léon Frapié en 1904. L’école à Ménilmontant qui servit de décor au film existe toujours !
. La belle américaine (1961) est réalisé par Robert Dhéry et co-écrit par Pierre Tchernia. Avec les Branquignols au sommet de leur art et Louis de Funès dans un de ses premiers rôles, film qui lancera sa carrière.