FilmoTV
A l’occasion de la sortie en VOD le 25 octobre prochain du film K.O., son réalisateur Fabrice Gobert est venu s’entretenir sur le plateau de FilmoTV, avec Stéphane Boudsocq, sur ce qui l’a conduit à la mise en scène, sur ses influences et, bien sûr, sur ce deuxième long métrage K.O.
Une envie d’extraordinaire
Si ses études de commerce furent une erreur de casting selon ses propres termes, Fabrice Gobert comprend vite que sa véritable vocation réside bien dans le 7ème art. Dès le début, dès ses premiers scénarii, Fabrice Gobert s’attache à confronter l’humain à une situation aussi exceptionnelle qu’inattendue. Il souligne son envie de mélanger les genres et les registres. Il parle de son besoin de mettre la forme au service du fond en créant des ambiances, aussi perturbantes que les endroits où elles s’expriment sont ordinaires. Après quelques courts métrages, Fabrice Gobert réalise Simon Werner a disparu. Cette approche du fantastique lui ouvre les portes des Revenants, série télévisée en deux saisons tirée du film de Robin Campillo, traitant du retour inexpliqué à la vie de personnes dans un village des Alpes.
K.O. ou une autre vision du chaos
Dans son 2ème long métrage, Laurent Laffite incarne un dirigeant odieux évoluant au sein d’une chaîne de télévision, mettant en exergue la violence du monde du travail. Sa vie va basculer quand, suite à une agression, il se retrouve dans une autre réalité dans laquelle les codes se sont inversés et où les rôles ont changé. Le fantastique en résultant ne tend pas vers la comédie mais vers l’angoissant et l’introspectif.
Dans sa conversation avec Stéphane Boudsocq, Fabrice Gobert s’attarde d’une part sur le casting du film, sur Laurent Laffite bien sûr mais aussi sur la façon dont Chiara Mastroianni et Pio Marmai sont rentrés dans leurs rôles, ainsi que sur le choix et l’importance des décors, minutieusement choisis et astucieusement assemblés.