Not A Hero – le QG de BunnyLord saccagé par des opposants politiques !

23 Avr 2015 | Jeux vidéo

L’UJIP, une faction politique britannique jusqu’alors inconnue, est tenue responsable d’un récent cambriolage survenu dans les quartiers généraux du candidat à la mairie londonienne : BunnyLord, un lapin voyageur dans le temps. Outre le vol d’informations capitales sur sa campagne électorale, le groupe politique a également diffusé une version complètement déjantée du futur jeu vidéo de BunnyLord : Not A Hero. Cette mouture, distribuée illégalement et comprenant une imagerie fortement anti-BunnyLord, est disponible gratuitement sur le site http://www.theujipparty.org/ et – bizarrement – aussi sur Steam. Et ce, même en Australie !

Par ailleurs, la page Steam a été modifiée ; peut-être qu’il s’agit d’un coup marketing. Un fait d’autant plus suspicieux que les développeurs politiquement engagés de Roll7 et les cadres de Devolver Digital ont lancé les précommandes de Not A Hero, afin d’avoir une réduction de 10% et un code de téléchargement gratuit pour OlliOlli, le jeu de skateboard de Roll7 élu meilleur jeu de sport de l’année en mars dernier à la British Academy Games Awards.

Le coup du lapin !

Not a Hero met en scène un lapin pourpre voyageant dans le temps qui est en passe d’être élu maire. Celui-ci a enduré de nombreuses réactions violentes suite à sa critique du système politique et son parti-pris satirique sur les élections démocratiques en Grande-Bretagne. La moindre recherche Google révèle que l’UJIP a fait campagne afin de bannir le jeu et a récemment organisé un sit-in au sein des bureaux de Devolver Digital, l’éditeur de Not A Hero.

« Nous avons l’habitude de gérer les groupes activistes qui ont des comptes à régler avec un jeu créé par Devolver Digital », confesse Fork Parker, le Directeur Financier de la boîte. « Dois-je vous rappeler les batailles menées par les Personnes Défendant l’Éthique des Skateboards lorsque nous avons lancé OlliOlli ? »

Tandis que des incidents de la sorte amusent souvent les développeurs, beaucoup voient en ces débats la preuve que le jeu vidéo devient un média qui peut se faire entendre pour, à terme, faire partie d’enjeux politiques plus globaux.

« S’il y a bien une chose pour laquelle on se souviendra de Not A Hero, c’est sa mécanique de combat brillante à base d’un système de couverture, ainsi que son commentaire profondément réfléchi sur l’absence de véritable démocratie lors des ‘prétendues’ élections démocratiques ayant lieu dans les sociétés occidentales », remarque Simon Bennett, fin stratège politique chez Roll7.

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