The Last Of Us Part II – Notre test du jeu sur PS4

The Last Of Us Part II – Notre test du jeu sur PS4

The Last Of Us Part II

Après un The Last of Us qui a véritablement marqué la génération XBOX 360, PS3 ; nous pouvions nous poser une question légitime : est-ce qu’une suite était nécessaire ? Naughty Dog, avec l’annonce de The Last Of Us Part II a fait le pari de le faire et de proposer une expérience en tout point meilleure. La pression sur les épaules, les développeurs n’avaient pas le droit à l’erreur. Sony non plus d’ailleurs avec l’arrivée de la nouvelle génération de consoles. C’est simple, ce The Last Of Us Part II doit être sa plus grosse exclusivité, le jeu phare de sa PS4. Impossible autrement. C’est ainsi que le développement du jeu a débuté, loin sans mal avec de nombreuses polémiques (particulièrement avec la relation lesbienne qu’entretient la protagoniste, illustrée dans les premiers trailers de l’E3), des leaks et des reports…

Naughty Dog a t’il réussi à faire abstraction de tout ça en répondant, sur « le terrain » et en proposant un vrai grand jeu à la hauteur des ambitions et des attentes ? Réponse dans notre test, sans spoil évidemment.

Tout d’abord, commençons par un brin de contexte même si, afin de totalement profiter de l’expérience, nous vous conseillons fortement de faire le premier épisode avant de vous lancer dans celui-ci. Dans cette suite totale et directe de The Last Of Us premier du nom, vous jouez le rôle d’Ellie, qui est maintenant une femme adulte et un membre établi d’une communauté, qui sert de refuge aux survivants dans ce monde post-apocalyptique. Une série d’événements, découlant de la « décision » de Joël et les conséquences multiples que celle-ci va entrainer, incitent la protagoniste à quitter ce havre de paix et à se lancer dans une quête de vengeance. Un postulat assez noir donc, qui va de pair avec l’ultra violence dépeinte dans les trailers.

En effet, que ce soit visuellement parlant avec des scènes qui dérangent ou dans les émotions transmises, cette noirceur est bien présente et à un véritable sens. Sans elle, l’aventure n’aurait pas la même saveur car il y a un vrai aspect psychologique avec un questionnement sur ce qui est vraiment la pire menace, les infectés ? Ou les hommes ? L’histoire est ambitieuse, captivante, et si certains peuvent se sentir mal à l’aise avec certains des sujets qu’elle ose aborder, c’est à dessein. Personne n’est nécessairement bon ou mauvais dans cet univers ultra violent : il y a simplement des nuances de gris, et les conclusions auxquelles vous arriverez dépendront de votre propre interprétation et de vos choix. Vous serez mal à l’aise face à de nombreuses situations et c’est tant mieux.

C’est très souvent le cas, d’ailleurs, dans les combats ; que ce soit contre les infectés ou contre d’autres survivants. En effet, enlevez la vie d’un ennemi d’un coup de poignard furtif dans le cou et vous le regarderez se vider de son propre sang alors qu’il tombe au sol tentant par tous les moyens de calmer l’hémorragie, en vain. C’est visceral. Mais tout comme vous volez les compagnons des autres, vous serez rapidement face à la fragilité de perdre les vôtres. Les fusillades sont donc particulièrement délicates, d’autant que vous pouvez très vite vous retrouver à court de munition, avec la mort de vos meilleurs amis sur les épaules…

Car oui, comme dans le premier épisode, le loot et le craft sont des éléments clefs du gameplay. Vous devrez d’ailleurs, là aussi, prendre des décisions difficiles sur ce que vous allez en faire : les chiffons et l’alcool vous permettront de craft des pansements de fortunes, mais peut-être serait-il préférable de les utiliser pour un cocktail Molotov ? Cette recherche vous oblige à tout passer au peigne fin, et les développeurs ont fait en sorte que les joueurs qui aime prendre le temps puisse le faire en proposant un monde semi ouvert, mettant en avant l’exploration, plus verticale que dans le premier opus, et un gameplay beaucoup plus fourni avec la possibilité de ramper, de nager, de vous faufiler ici et là dans une ville comme Seattle ; dans laquelle il n’y a pas deux bâtiments identiques, chaque intérieurs abritent ses propres histoire ; un immense centre commercial ou encore des environnements dans lesquels la nature a repris ses droits.

Afin de sublimer tout ça, le jeu est tout simplement magnifique graphiquement, en particulier avec une modélisation des personnages hallucinantes (certaines cut-scenes sont muettes, mais totalement compréhensibles simplement via les expressions, les regards…). La direction artistique est de haute volée avec un jeu de lumière complètement dingue et les couleurs choisies apportent un vrai plus à l’expérience. On ne peut pas faire mieux sur les consoles actuelles, c’est un bel au revoir à cette génération. Naughty Dog propose une réelle interprétation de l’apocalypse à la fois sinistre et magnifique, rythmée par une ambiance sonore et un sound design dingue mettant une tension palpable, qui donne un avant-goût des niveaux d’immersion que l’on peut attendre de la PlayStation 5.

Vous l’avez compris, Naughty Dog a réussi son pari en proposant la cerise sur le gateau à une PS4 qui aura été rythmée par ses exclusivités. The Last Of Us Part II est une expérience incroyable, immersive et intense qui propose un level design impressionnant ; une claque graphique et artistique ; des musiques et un sound design vous mettant sous tension constamment ; et une narration à couper le souffle. Oui l’idée d’une suite était compliquée à comprendre, mais une suite comme ça on en veut tous les jours. The Last Of Us Part II n’est pas un simple jeu vidéo, c’est une réelle expérience de vie qui saura vous questionner, dans lequel vous vous sentirez troublé, mal a l’aise, mais nous ne pouvons que vous le recommander, c’est un incontournable. Un chef d’oeuvre tout simplement.

 

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