PLUIE NOIRE
75 ans plus tard, la mémoire d’Hiroshima vit encore. La Rabbia ressort au cinéma le chef-d’œuvre PLUIE NOIRE de Shohei Imamura en version restaurée.
Hiroshima – 6 Août 1945. La vie suit son cours, comme tous les jours. Un terrible éclair déchire le ciel. Suivi d’un souffle terrifiant. Et l’Enfer se déchaîne. Des corps mutilés et fantomatiques se déplacent parmi les amas de ruines. Au même moment, Yasuko fait route sur son bateau, vers la maison de son oncle. Une pluie noire s’abat alors sur les passagers. Quelques années plus tard, les irradiés sont devenus des parias dans le Japon d’après-guerre.
Retranscription saisissante de l’apocalypse nucléaire et chronique familiale des survivants, Pluie noire est l’un des films majeurs de Shohei Imamura. Ce chef-d’œuvre célébré autant dans son pays qu’à l’étranger (Prix du jury œcuménique et Prix de la commission supérieure technique au Festival de Cannes 1989) est la mémoire cinématographique de la catastrophe d’Hiroshima.
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés », le célèbre vers de La Fontaine dans Les animaux malades de la peste pourrait s’appliquer aux personnages de Pluie noire : tous ne succombent pas à l’explosion atomique mais tous en subissent les ravages.
Certains sombrent dans la folie, d’autres sont mutilés à vie, d’autres encore périssent du cancer des années plus tard. On peut considérer Pluie noire comme le dernier volet d’une trilogie d’Imamura sur les villages japonais.
Profond désir des dieux décrivait les croyances d’une île au sud de l’archipel, La Ballade de Narayama les rites d’une communauté des montagnes, le film se déroule dans un village de la région d’Hiroshima. Ce ne sont plus les dieux des origines qui viennent régler la vie de la communauté, ni des rituels séculaires, mais les conséquences du bombardement atomique.
– LE 29 JUILLET AU CINÉMA – Sous réserve de l’évolution de la crise sanitaire
SOURCE : COMMUNIQUE DE PRESSE – MENSCH AGENCY