E3
Du 11 au 14 juin 2019 se tenait l’Electronic Entertainment Expo de Los Angeles, surnommé l’E3, qui est l’un des plus grands salons, et sûrement le plus important, dédiés aux loisirs numériques et interactifs au premier rang desquels se trouvent les jeux vidéo. Cette édition 2019 a été à l’image du marché, c’est-à-dire morose. Voyons plutôt le verre à moitié plein : il a reflété l’état de transition dans lequel se trouvent les principaux acteurs de l’industrie avec des annonces prononcées à voix basse, des absences remarquées, des déceptions à peine voilées, mais aussi quelques bonnes surprises, comme la dynamique affichée par la réalité virtuelle.
Les conférences de constructeurs mi-figue, mi-raisin.
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Cette année, l’un des évènements de l’E3 était l’absence de Sony, justifiée par l’insuffisance de gros titres à venir, mais aussi par une défiance réelle vis-à-vis de l’évènement, depuis qu’il organise son propre salon intitulé Destination Playstation.
On pensait que cette absence bénéficierait à Microsoft, mais absolument pas. Au lieu de faire des annonces fracassantes qui auraient mis son éternel rival dans les cordes, Microsoft s’est contenté de diffuser quelques cinématiques et d’amasser de l’argent avec son Game Pass Ultimate à 1€. Trop peu pour un tel mastodonte. Bon, voyons encore le verre à moitié plein : une nouvelle console baptisée Scarlett a été annoncée pour 2020, Keanu Reeves a fait chavirer les cœurs durant la présentation de Cyberpunk 2077 et 60 jeux ont tout de même été dévoilés – sans pouvoir y jouer, il ne faut pas trop en demander non plus…
Et Google dans tout ça ? Après une première conférence pré-E3 qui avait mis l’eau à la bouche, de gros espoirs reposaient sur ses épaules. Trop d’espoirs ? Certainement, car Google a globalement déçu avec son système Stadia, que l’on imaginait comme le futur Netflix du jeu vidéo avec un système d’abonnement permettant de jouer à une infinité de titres. Au lieu de ça, Stadia se résume en un simple service de Cloud Gaming où le joueur achète ses jeux à la carte. Même si 31 jeux seront disponibles au lancement de Stadia, nous savons maintenant qu’il n’y aura aucune exclusivité et qu’il faudra payer, d’ici une éventuelle offre gratuite en 2020, un pack de 129€ ou un abonnement de 10€ par mois, en plus du prix des jeux, pour pouvoir en profiter.
Finalement, c’est Nintendo qui s’en est le mieux sorti en l’absence de Sony : entre annonces, les dates de sorties à très court terme, les remakes, les grosses nouveautés, la promesse d’un nouvel épisode de Zelda : Breath of the Wild et la présentation du nouveau directeur de Nintendo of America, le bien nommé Doug Bowser (oui, oui, « Bowser » comme le meilleur ennemi de Mario !), la firme nippone a fait mouche dans les esprits. De bon augure avant la prochaine génération de consoles ; Nintendo est dans les starting-blocks !
Les jeux annoncés sur consoles
Commençons par le nouveau venu : Stadia. Les 31 jeux prévus au lancement du système ne nous ont pas fait bondir au plafond, puisque d’anciennes licences tiennent le haut du pavé et qu’aucune exclusivité ou titre en avant-première n’a été annoncé. Voyez plutôt : Assassin’s Creed Odyssey, Mortal Kombat 11, NBA 2K, Doom, Football Manager, Just Dance, Samurai Shodown ou encore les derniers Tomb Raider. Que du lourd, mais que de l’ancien !
Du côté de Microsoft, 60 jeux ont été présentés, dont celui qui restera comme LE jeu du salon : Cyberpunk 2077. C’est un titre à part, qui semble déjà faire partie de la nouvelle génération de consoles tant son esthétique et son Gameplay paraissent au-dessus du lot. À retenir également : Halo Infinite, Blair Witch, Dragon Ball Z Kakarot et Elding Ring.
Enfin, Nintendo a envoyé du lourd : Dragon Quest XI, Luigi’s Mansion, Dark Crystal Tactics, les remakes de Link’s Awakening, Panzer Dragoon et Trials of Mana, les portages improbables, mais réussis de The Witcher 3, Résident Evil 5 et 6, Alien Isolation ou encore Spyro.
À noter que, malgré l’absence de Sony, quelques titres PS4 ont été présentés, parmi lesquels le remake de Final Fantasy VII, Catherine Full Body ou encore Project Awakening.
Le showcase consacré à la réalité virtuelle
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Terminons avec la bonne surprise de cet E3 2019. Pour la première fois, la réalité virtuelle, dont l’influence est grandissante dans les jeux vidéo, a été mise à l’honneur sur le salon, avec l’organisation d’un show-case durant lequel une trentaine de jeux et de mises à jour ont été présentés. Ce showcase, intitulé simplement E3 VR a été organisé par l’entreprise UploadVR et a permis de dévoiler 30 nouveaux jeux et mises à jour sur les supports Oculus Rift, Oculus Quest, HTC Vive, PSVR et bien d’autres.
Parmi les jeux annoncés, nombreux seront ceux compatibles avec les différents casques de réalité virtuelle comme Pistol Whip, Espire 1, The Curious Tale Of The Stolen Pets, Seat of Power, Battlewake. Attack Of The Squirrels, The Wizards ou encore Doctor Who : The Edge of Time.
Des portages Oculus Quest ont aussi été présentés comme Fujii tandis que le jeu Echo Arena sera lancé sur le nouveau casque autonome de Facebook. Sur Playstation VR on a pu découvrir le portage des jeux Budget Cuts, Angry Birds 2 et Mini Mech Mayhem. Enfin, sur PC (Rift, Valve Index, Windows Mixed Reality), le jeu After the Fall a fait sensation, tout comme Boneworks.