PREVIEW – Notre avis sur la bêta de Call of Duty: Black Ops 7 (PC)

12 Oct 2025 | TESTS / PREVIEWS

Call of Duty: Black Ops 7

La bêta de Call of Duty: Black Ops 7 aura marqué une rupture. Pas une révolution tapageuse, mais une redécouverte de ce qui fait battre le cœur de la série : la nervosité, la précision et, surtout, la liberté. Pendant quatre jours, Treyarch a offert un échantillon dense de son prochain FPS, et ce qu’on y a vu, c’est un jeu plus confiant, plus mobile, plus expressif que tout ce que la licence avait proposé depuis longtemps.

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Dès les premiers instants, on comprend que Black Ops 7 place le mouvement au centre de sa grammaire. Ce n’est pas un simple ajout de gadgets acrobatiques : c’est une philosophie. On glisse, on saute, on rebondit sur un mur avant de retomber dans un sprint maîtrisé, et tout s’enchaîne sans cassure. L’“Omnimovement” vanté par Treyarch n’a rien d’un artifice ; c’est une manière nouvelle d’habiter l’espace. Dans “Toshin”, les affrontements s’étirent sur plusieurs niveaux : on bondit d’un balcon à l’autre, on franchit des panneaux lumineux, on redescend dans une ruelle encombrée, et l’action ne perd jamais en lisibilité. “The Forge” joue, elle, sur la verticalité et les angles brisés ; “Blackheart” impose un tempo haletant, où chaque glissade peut sauver une vie. Le jeu tout entier semble respirer à travers ce mouvement.

Cette sensation de fluidité rejaillit sur le gunplay. Les armes ont du caractère : un recul tangible, une percussion nette, un bruit de tir qui sonne juste. On retrouve ce plaisir presque charnel du tir propre, du duel gagné à l’instinct. Le time-to-kill, toujours un sujet brûlant, est court, mais il donne du nerf à l’action. On meurt vite, mais on renaît vite aussi. C’est le cycle essentiel de Call of Duty, celui qui crée la tension, qui pousse à l’agressivité, à l’expérimentation. Et dans Black Ops 7, cette agressivité retrouve du sens : elle est canalisée par la mobilité, par la topographie des cartes, par une lisibilité qui rend chaque erreur compréhensible.

Mais la véritable audace de cette bêta ne tient pas qu’à sa mécanique. Elle se trouve dans la manière dont Treyarch a osé bousculer le SBMM, ce fameux Skill-Based Matchmaking qui, depuis des années, déchire la communauté. Ce système, censé équilibrer les parties en regroupant des joueurs de niveau équivalent, a souvent été accusé de tuer la spontanéité : des matches trop homogènes, des sensations trop lissées, la disparition du hasard, du plaisir d’écraser ou d’être surpris. Black Ops 7 tente quelque chose de différent.

Treyarch a introduit des playlists “Open”, où le SBMM est volontairement assoupli, voire quasiment neutralisé. Et l’effet est immédiat. Les parties y respirent d’un air nouveau. Le chaos revient, mais c’est un chaos créatif, humain. On croise des vétérans redoutables et des novices maladroits, et cette disparité rend les affrontements imprévisibles, vivants. On retrouve ce frisson qu’on avait perdu, cette joie irrationnelle de tomber sur un adversaire plus fort, ou de dominer sans vergogne une partie grâce à un bon enchaînement. C’est là que le jeu retrouve une âme : quand la performance cesse d’être calibrée pour redevenir instinctive.

Certes, tout le monde n’appréciera pas. Certains joueurs compétitifs, habitués aux joutes millimétrées, regretteront la perte de contrôle, la frustration de tomber contre des escouades mieux rodées. Mais c’est justement dans ce déséquilibre que se niche le plaisir. Call of Duty a toujours vécu sur cette ligne de crête, entre chaos et maîtrise. Le SBMM, en voulant la rationaliser, avait fini par l’étouffer. Cette bêta prouve qu’on peut renouer avec l’imprévisible sans basculer dans le n’importe quoi.

Au-delà du matchmaking, c’est l’équilibre général qui impressionne. Les cartes sont pensées pour multiplier les trajectoires : chaque mur, chaque rebord, chaque dénivelé sert le jeu. Les échanges sont rapides, mais jamais brouillons. Le rythme est tendu, soutenu, mais pas épuisant. Là où Modern Warfare 3 fatiguait par sa frénésie, Black Ops 7 galvanise. On se surprend à relancer une partie juste pour ressentir encore cette montée d’adrénaline propre au duel serré, à la victoire arrachée à la dernière balle.

Les armes, elles, accompagnent parfaitement cette philosophie. Elles sont distinctes, identifiables. Leurs animations et leurs sons ajoutent à la dimension physique du combat : on sent chaque coup, chaque tir. L’équilibrage est perfectible — certains fusils d’assaut dominent outrageusement — mais la base est saine, et surtout cohérente avec la vision globale : celle d’un jeu où la mobilité et la prise de risque doivent être récompensées.

Même le contenu, pourtant limité à quelques cartes et modes durant la bêta, révèle une direction claire. Team Deathmatch et Domination conservent leur rôle d’échauffement, tandis que Hardpoint et Search & Destroy exploitent pleinement la verticalité et la densité des environnements. Le mode Overload apporte un souffle différent, plus tactique, et l’aperçu de Zombies sur “Vandorn Farm” rappelle que Treyarch n’a rien perdu de sa science du rythme et de la tension.

Mais au fond, ce qui ressort le plus de cette bêta, c’est un sentiment de liberté retrouvée. On bouge, on improvise, on ose. On se sent acteur de chaque instant, plutôt que spectateur d’un système qui nous classe. L’ensemble respire la confiance et la passion d’un studio qui connaît sa communauté. Le Call of Duty de 2025 n’essaie plus d’imiter, il assume sa nature : celle d’un jeu d’instinct, de réflexe, d’énergie pure.

S’il reste du travail — un TTK à affiner, quelques gadgets à revoir, et des streaks parfois trop intrusifs —, cette bêta laisse entrevoir un équilibre rare entre modernité et mémoire. Black Ops 7 comprend enfin que le plaisir d’un Call of Duty ne vient pas d’un algorithme qui trie les joueurs, mais d’une alchimie fragile entre chaos, maîtrise et adrénaline. Et dans ce mélange précis, Treyarch vient de raviver ce que la série avait de plus précieux : cette impression grisante de contrôle absolu dans un monde où tout bouge.