Super Mario Bros. Wonder
Depuis sa première apparition bondissante sur les écrans de notre enfance, Mario, ce plombier de légende, n’a eu de cesse de se réinventer. Avec [eal]Super Mario Bros. Wonder[/eal], Nintendo opère un retour aux sources tout en insufflant une modernité qui ravit et surprend. C’est sur la console Nintendo Switch que cette nouvelle aventure prend vie, offrant un écrin où se mêlent nostalgie et innovation. Nous plongerons dans les entrailles de ce titre pour en démêler les fils d’une création à la fois familière et étonnamment nouvelle.
[eal]Super Mario Bros. Wonder[/eal] s’inscrit dans la droite ligne des jeux de plateforme 2D, mais ne se contente pas de réchauffer une formule éprouvée. Le jeu réussit le pari audacieux de marier la simplicité d’un défilement latéral avec un florilège de nouveautés qui dynamisent l’expérience. À l’instar des fleurs prodiges, ces ajouts insufflent à chaque niveau une surprise qui transforme parfois radicalement le gameplay. Qu’il s’agisse de niveaux se métamorphosant en boule de neige géante ou de mondes se renversant pour devenir des casse-têtes, chaque découverte est un renouvellement du plaisir ludique.
Au cœur de cette aventure, les power-ups traditionnels de [eal]Mario[/eal] côtoient trois nouveautés exaltantes : la pomme d’éléphant, la fleur à bulles et le champignon foreuse. Chacun avec son identité et son impact sur l’environnement, ils transcendent le simple bonus pour devenir un vecteur d’exploration et d’expérimentation. En particulier, la pomme d’éléphant, qui dote Mario d’une trompe capable d’interactions variées, montre la capacité de Nintendo à nous étonner encore après tant d’années.
La richesse visuelle et la finition du jeu méritent que l’on s’y attarde. La patte artistique est irréprochable, avec des niveaux dont la conception esthétique s’accompagne d’une attention aux détails qui force l’admiration. Cette richesse visuelle se double d’un travail sur l’ambiance sonore et lumineuse, notamment dans l’usage du contraste entre l’ombre et la lumière, qui fait éclater toute la qualité de l’écran OLED de la Switch. La structure des niveaux de Super Mario Bros. Wonder encourage l’exploration, chaque recoin pouvant receler une surprise ou une récompense. Ce système de découverte et de reconnaissance constante nourrit un sentiment de satisfaction et d’émerveillement chez le joueur, renforçant l’envie de plonger encore et encore dans les profondeurs du jeu.
L’un des bémols, cependant, concerne le casting étoffé de personnages jouables. Malgré leur nombre, leur manque de différenciation en termes de capacités propres constitue une occasion manquée. En dehors de Yoshi et Carrotin, qui offrent une approche plus permissive pour les débutants, la palette de mouvements reste uniforme, diluant quelque peu le potentiel stratégique du jeu. Les badges, des habiletés déblocables, introduisent certes une diversification bienvenue, mais leur mise en œuvre semble timide et peine à se hisser au niveau d’inventivité du reste du titre. Ils apparaissent parfois plus comme des aides au joueur qu’une véritable couche supplémentaire de gameplay.
Super Mario Bros. Wonder est un tour de force qui prouve la capacité de Nintendo à se renouveler sans trahir son héritage. Ce jeu incarne la quintessence de la magie de Mario, un monde où la surprise et la joie pure du jeu vidéo règnent en maîtres. Malgré quelques petites faiblesses, comme le manque de distinction entre les personnages et l’utilisation des badges qui pourraient être améliorés, le titre reste un incontournable. La recette de Nintendo mélange avec brio la tradition et l’audace, et le résultat est un plat réconfortant avec juste ce qu’il faut de nouveauté pour exciter les papilles. Comme un bon livre que l’on se plaît à relire, Super Mario Bros. Wonder est ce jeu que l’on revisitera avec plaisir, découvrant chaque fois de nouvelles subtilités et de nouveaux défis à surmonter.