Un Salon #17 très Français sur FilmoTV !

Un Salon #17 très Français sur FilmoTV !

FilmoTV

En octobre, sur FilmoTV, Le Salon braque les projecteurs sur des films franco-français : ses trois animateurs en titre, Denis Parent, Charles Nemès et Didier Philippe-Gérard se sont plongés dans des longs métrages mettant à l’honneur Jacques-Bernard Brunius (pour ses documentaires), Jean-Pierre Melville ou encore Henri-Georges Clouzot, particulièrement dans l’ère du temps en 2017.

Sous l’Occupation
Une précédente édition du Salon avait souligné la créativité inattendue des films produits pendant cette sombre période, des films forts et enthousiastes. Une nouvelle illustration avec Henri-Georges Clouzot (pendant et après-guerre, scénariste puis réalisateur), et Pierre Chenal.
Le dernier des 6 de Georges Lacombe (1941) adapte le roman Six hommes morts de Stanislas-André Steeman. Henri-Georges Clouzot en signe le scénario et ses dialogues pour le moins crépitants. Un polar intense avec Pierre Fresnay en commissaire Wens (le personnage reviendra dans L’Assassin habite au 21), et Suzy Delair, alors compagne de Clouzot à la ville.
Le mystère Picasso de Henri-Georges Clouzot (1955) s’efforce d’approcher la façon dont Pablo Picasso élabore ses œuvres, une approche en noir et blanc et par transparence s’agissant de dessins au feutre, puis en couleurs s’agissant des huiles. Entre impudeur et exhibitionnisme, Clouzot fait surtout preuve d’un grand respect au regard de ce qu’est la création.
La maison du Maltais de Pierre Chenal (1938) constitue une forme de 1001 nuits à la Française. Un mélodrame qui retrace le destin d’une prostituée de Sfax dont un petit poète s’entiche et tombe fou amoureux. Avec Louis Jouvet, Viviane Romance, Marcel Dalio et Pierre Renoir.

Jean-Pierre Melville
Il aurait eu 100 ans en octobre prochain ! Fort d’un pseudo en hommage à Herman Melville, Jean-Pierre Grumbach (de son patronyme de naissance) comprend très tôt qu’il sera cinéaste. Résistant pendant la guerre, il se fait alors la promesse de créer ses studios s’il en réchappe. Réalisateur de films devenus aujourd’hui des classiques, Jean-Pierre Melville a signé entre autres :
Le silence de la mer (1947) est un film déclaratif. Adaptation de la nouvelle de Vercors, il observe la résistance passive d’une famille française. Pendant la guerre, un officier allemand est logé dans une maison dont les occupants, un homme et sa nièce, décident de ne jamais lui adresser la parole. Particularité : le film est tourné dans la propre maison de Vercors.
Quand tu liras cette lettre (1953), film peu connu, est « presque » une tragédie. Deux sœurs perdent leurs parents. L’aînée, sur le point de prendre le voile, renonce et décide de revenir s’occuper de sa cadette, laquelle a été abusée par un garagiste vivant d’expédients. Juliette Gréco y campe un rôle à l’opposé de l’image de muse de Saint-Germain des Prés. Elle y côtoie Philippe Lemaire qui deviendra son partenaire à la ville.

Jacques-Bernard Brunius et ses docu-fictions
Acteur, poète, réalisateur, l’homme qui appartient au mouvement des Surréalistes est un proche d’André Breton et de Jacques Prévert. C’est dire le caractère hétéroclite du personnage, un touche-à-tout, et tout en grâce. Membre du groupe Octobre Rouge, très actif dans les milieux ouvriers, Brunius faisait partie des artistes militants. Le Salon propose trois de ses courts métrages :
Autour d’une évasion (1931) est un hommage à Albert Londres, journaliste français, dont les écrits sur le bagne de Cayenne ont inspiré le réalisateur. Le documentaire dresse un parallèle entre le procès de Dieudonné, condamné au bagne car soupçonné d’appartenir à la bande à Bonnot et son évasion.
Source noire (1937) est un documentaire artistique et de commande sur l’industrie pétrolière et les hydrocarbures. Le film est créatif et inventif avec des images sublimes.
Violons d’Ingres (1937) rend un hommage au sens artistique de Monsieur-tout-le-monde. Très axé autour du (désormais célèbre) facteur Cheval et du douanier Rousseau, il porte un regard plein de tendresse sur ces hommes « artistes » ayant un autre métier. Sans aucune hiérarchie qualitative, il fait preuve d’une grande empathie.

 

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