Hyenas
Dans le vaste univers des jeux vidéo, émergent parfois des titres qui suscitent à la fois curiosité et scepticisme. Hyenas, dernier-né de Creative Assembly, s’inscrit résolument dans cette catégorie, offrant un mélange audacieux d’éléments empruntés à divers genres populaires. Ayant eu l’opportunité d’explorer ce jeu lors de la Gamescom 2023, je vous invite à découvrir les nuances et les contradictions qui parsèment cet univers spatial teinté de chaos et d’humour.
Un mariage de genres détonant
Hyenas entre en scène avec une ambition palpable : fusionner les éléments éprouvés d’Apex Legends, Payday et Escape from Tarkov pour créer une expérience unique. Le jeu se présente comme un FPS à héros, où l’objectif est de faire main basse sur le butin et de s’échapper avant les autres équipes. Ce mariage de genres, bien que surprenant, n’est pas sans charme. Les frissons de l’affrontement de style battle royale s’entremêlent avec le frisson de la cambriole à la Payday. Mais ici, pas de plans sophistiqués : l’accent est mis sur l’action rapide et l’adrénaline du moment. Cependant, il est impossible d’ignorer le défi qui consiste à équilibrer des influences si diverses. Par moments, Hyenas semble perdre son identité, luttant pour se frayer un chemin à travers une mêlée chaotique d’idées.
Zéro Gravité : Le tourbillon du chaos
L’élément le plus frappant dans Hyenas est sans doute le système de gravité zéro. Cette mécanique apporte une dimension captivante et imprévisible, transformant les affrontements en des danses spatiales imprégnées d’absurdité. Se lancer d’une zone à l’autre en appuyant sur un simple bouton, c’est comme jouer à saute-mouton avec les lois de la physique. Ce système promet des tactiques inventives, mais il peut aussi s’avérer frustrant lorsqu’il perturbe subitement une fusillade bien engagée. Néanmoins, la gravité zéro insuffle un vent de fraîcheur, poussant les joueurs à se dépasser tout en offrant des moments digne d’un film d’action hollywoodien.
Originalité vs. familiarité : L’équilibre délicat
Hyenas navigue habilement entre le désir d’originalité et la nécessité de familiarité. Les clins d’œil nostalgiques aux années 80 et 90, avec des références SEGA et des objets comme la statue de Sonic, suscitent un sourire complice. Toutefois, le jeu oscille parfois entre le besoin de se démarquer et celui de se conformer aux conventions. Le mélange des styles et des éléments parfois surchargés donne l’impression que Hyenas cherche encore sa voie, hésitant entre innovation et sécurité.
En conclusion, Hyenas propose un mélange détonant d’idées et de mécanismes, prouvant que l’audace peut parfois porter ses fruits. Sa combinaison d’univers et de genres offre une expérience intrigante, bien que parfois déséquilibrée. La gravité zéro apporte une dose bienvenue de chaos et d’originalité, même si elle peut se révéler perturbante. Cependant, Hyenas peine à définir sa propre identité, se perdant par moments dans un déluge d’influences. Bien qu’il puisse charmer par ses références nostalgiques et son dynamisme, il laisse entrevoir quelques zones d’ombre dans son horizon. Alors que les visées de Hyenas sont prometteuses, il reste à voir si ce mariage tumultueux de genres s’épanouira en une expérience de jeu cohérente et mémorable.
